La blessure de trahison ou le masque du contrôlant

La blessure de trahison ou le masque du contrôlant


Une réelle vibration tragique s’exprime, dans cet Opéra de BIZET, monument de notre mémoire collective. La trahison, celle qui nous pousse à tout contrôler. Dans un dernier aveu, Don José nous chante son désespoir d’avoir tué son Amour, sa « Carmen adorée ! ». Un miroir de nos émotions, proche de ce combat que nous menons face à celle, à celui qui nous échappe ? Aime-t-on quand nous sommes envahis par la peur irraisonnée du désengagement, de la séparation, de la dissociation, du reniement qui se cache derrière le masque de la trahison ? Quelle est donc cette colère qui s’exprime au-delà de ma volonté d’aimer et d’être aimé(e) ?

Mort de Carmen dans l'opéra de bizet
Knight Foundation; Photo: Gaston De Cardenas, CC BY-SA 2.0, via Wikimedia Commons

LA BLESSURE DE TRAHISON

Aussi bien dans nos rives personnelles, ou nos rives professionnelles, nous avons tous ressenti ce sentiment de trahison. Nous, qui avions déposé là, comme un pacte inaltérable, notre confiance en nous et en l’autre.

En effet, des études menées par John PIERRAKOS — psychiatre américain — ont démontré, identifié, répertorié, observé qu’il y a un lien entre les blessures intérieures appelées blessures de l’âme et l’apparence extérieure de l’humain, son masque extérieur, sa carapace. Nous portons donc tous un masque, et souvent même plusieurs ! Ce reflet de nous-même, quand nous prenons le temps de l’observer, peut mettre en lumière une ou plusieurs blessures de l’âme que nous découvrons peu à peu. On peut les regrouper en cinq grandes familles :

L’injustice, le rejet, l’humiliation, l’abandon, la trahison

Cependant, dans le cas de blessures multiples, le corps exprimera de façon plus visible la blessure prédominante au niveau psychique. Le corps adoptera donc une morphologie associée à la blessure principale. Il laissera apparaître de façon moins flagrante les autres blessures dans des parties plus localisées du corps.

Après avoir découvert les quatre premières blessures de l’âme, nous avons parlé la semaine dernière de la blessure de rejet ou le masque du fuyant. Nous terminons donc cette exploration des blessures de l’âme par celle de la trahison, écho du masque du contrôlant.

Le masque du contrôlant

Les masques du contrôlant et du dépendant sont liés. Cependant la blessure de trahison touche à l’avoir et au faire, tandis que la blessure d’abandon se rapporte principalement à l’être.

  • Origine : Blessure déclenchée avec le parent du sexe opposé entre deux et quatre ans, durant le développement de l’énergie sexuel infantile (et notamment le complexe d’Œdipe).
  • Morphologie : Exhibition de la force et du pouvoir. Pour les hommes : corps musclé, épaules larges (corps en forme de « V »). Pour les femmes : hanches larges et haut du corps étroit (corps en forme de poire). L’asymétrie entre haut et bas du corps est donc révélateur de la profondeur de la blessure.
  • Comportement : Le contrôlant cherche en permanence à impressionner les autres par ses actes. D’un naturel intransigeant, il interrompt souvent ses interlocuteurs avant la fin de leur phrases. La colère s’empare souvent de lui quand les choses n’avancent pas assez vite. Il se voit comme un être travailleur et responsable c’est pourquoi il déteste la paresse. Le contrôlant a peur qu’on ne lui fasse pas confiance. Or il ne parvient pas toujours à tenir ses engagements et ne supporte pas qu’on lui fasse remarquer. Souvent perçu comme impatient et intolérant, il se confie donc rarement et cherche à tout prix à cacher sa vulnérabilité.
  • Relations aux autres : Le contrôlant ne supporte pas la lâcheté des autres. Il peine donc à déléguer des tâches. De plus, parmi les cinq masques, le contrôlant est celui qui manifeste le plus d’attentes et d’impatience envers les autres car il essayer de tout anticiper et de tout contrôler. Contrairement au masque du dépendant qui veut être aimé et soutenu, le contrôlant cherche à vérifier que les autres font bien ce qu’ils doivent faire et estime s’il peut ou non leur faire confiance. De plus, il affirme avec force ce à quoi il croit et s’attend à ce que les autres partage ses opinions et ses croyances. Enfin, il essaye à tout prix de convaincre les autres au risque de passer pour quelqu’un de trop catégorique et d’empêcher les autres de s’exprimer. En effet, comprendre l’autre et être d’accord avec lui font pour lui partie d’un tout. C’est la cause de nombreux problèmes dans sa relation à autrui.
  • Vocabulaire : « Je suis capable », « Je sais faire seul », «Fais-moi confiance», «Je ne lui ferais jamais confiance», «As-tu compris ?»
  • Plus grande peur : Le désengagement, la séparation ou la rupture.

LE COACHING DE VIE : SORTIR DU CONTRÔLE QUI ISOLE

Comment s’en sortir ? Et comment retrouver la confiance en soi, en l’autre ? Plus simplement comment cesser de tout vouloir prévoir, de tout vouloir contrôler ?

Rebâtir sa vie sur des fondations saines et trouver la force de lâcher prise n’est pas toujours possible seul. C’est pourquoi en tant que coach de vie, je vous propose un accompagnement adapté à vos urgences.

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