Témoignage émouvant de Coccinelle
Une parenthèse imprévue….
Une reconquête de SOI face à nos résiliences avortées.
Lisez ce témoignage magnifique !
CHERES LECTRICES, CHERS LECTEURS
Je vous partage un témoignage inspirant, criant, douloureux, authentique mais aussi une vraie renaissance à Soi, une leçon de vie à saluer avec simplicité et amour…une lumière pour nous évader de nos ruminations.
Nous vivons tous entre nos histoires de vie ce que j’appelle « des espaces vides ».
Il s’agit de l’histoire des folies humaines qui souvent nous angoissent, nous sommes tous exténués d’émotions non reconnues, dont on pense qu’elles n’ont aucune incidence et dont nous ne cessons de créer des représentations chimériques.
Cela me rappelle ce que nous découvrons lentement dans mes accompagnements avec vous quand vous êtes enfin prêts, en définitive, nous avons tous un lien plus ou moins clair avec nos obscurités.
Folie et vide, oui, un rapport à peser, à explorer, une passerelle à franchir… car où que nous soyons, qui que nous soyons, quoi que nous croyions, le vide et la peur nous conduisent souvent à la folie furieuse « d’un grand écart » à nous-même.
J’en ai fait l’expérience concrète avec vous, les charpentiers courageux de vos vies en errance… Vous, mes chers exploratrices et explorateurs de l’inconscient et de la délivrance à soi.
La lumière transperce le noir des profondeurs, ne serait-ce pas la passerelle intérieure d’une guérison possible, de tous les champs des possibles — soyons fous ! Faut-il que nous le désirons sincèrement sans peur, en acceptant aussi que nos passages sur cette terre ne soient pas comme nous le rêvions, mais nous demandent un effort, une prise de conscience de nos fragilités, si difficiles à reconnaitre bien que nous les entrevoyions sans les connaître profondément.
Alors, pourquoi mettre en écho-miroir le vide, la folie et la maladie ?
La folie est notre perte de sens, notre aptitude oubliée à perdre la raison et à être isolé dans nos mystères et nos décalages à la norme, effaçant d’un souffle le principe même de réalité comme un dessin sur le sable. Cet espace qui n’est compris par personne qui ne soit nous, en nous, pour nous.
Ici se profile, avec plus ou moins d’intensité un phénomène d’isolement, c’est aussi pour cela que je vous invite par un chemin de traverse musical, à écouter, à réécouter, la chanson Voir un ami pleurer de l’immense Jacques Brel. Il est si douloureux, de pleurer notre impuissance face à l’irrémédiable…
Quant au vide, il est la solitude qui nous immobilise dans nos chemins d’ailleurs, il y a beaucoup d’origines à cette transgression de nos réalités raisonnables. Ici, il s’agit de la maladie, de la perte de nos sens. Nos corps submergés qui sont pourtant nos premiers arrimages, dit-on, n’est-ce pas Coccinelle ?
On dit tant de choses, tant de blablas, tant de certitudes acquises par le chemin des autres. La première exploration inconsciente est notre terre d’origine et cela pour tous, qu’on la regarde ou qu’on l’évite, notre première crise existentielle est notre berceau de naissance, la terre vierge en amont de nos histoires et nos secrets qui rodent au-dessus de nos émerveillements.
Nous appelons cet espace sourd et invisible, le trans-générationnel. Il faut vouloir l’investir et devenir conteur, conteuse de cette histoire racontée ou cachée qui est notre terreau, si présents à nos maux, nos chagrins, nos douleurs.
Pour moi l’accoucheuse spirituelle, c’est notre premier cri, si troublant et si mystérieux qui est une réelle exploration en territoires ennemis !
Force et de constater que souvent nous l’attendons ce cri et dans cette impatience de l’attente, nous ne l’écoutons pas…
Pareil à l’enfant qui veut immédiatement la satisfaction de ses besoins pour sécuriser son espace de jeu mais surtout pour découvrir la réalisation de ses désirs naissants et sans limites.
Jean Cocteau écrivait dans son livre La difficulté d’être :
L’enfance sait ce qu’elle veut. Elle veut sortir de l’enfance.
Cette sortie précipitée, par nos sociétés modernes, inclusives, discriminatives, influenceuse à l’extrême est paradoxalement celle-là même qui nous retarde dans le chemin du devenir soi.
Nous circulons dans ce monde, en crise larvée, avorté vers une dynamique de ressemblance, nous mimons tant de croyances étrangères à nous, elles nous sont souvent imposées et choisir nous est impossible, voir perçu comme une trahison et un abandon à notre terre nourricière, nous ne voulons pas être illégitime, nous existons dans une histoire généalogique qui nous oblige.
Imposée, sans que nous le sachions, juste une colère, une injustice émotionnelle, une recherche effrénée pour entendre ce premier cri, pour se rappeler que nous sommes seuls face à nos turpitudes.
Notre illusion de contrôler, de légiférer, raisonner, expliquer, comprendre l’invisible qui nous constitue, ne nous autorisent plus les contradictions, les renversements, les voyages intérieurs. Toujours pour ne pas se laisser partir dans le vide maladif d’une folie humaine qui nous manque tant…
Lâcher prise mais au fait, prise sur quoi ? Sommes-nous condamnés à tourner sur nous-même, comme la terre ?
Le vide est nécessaire, ces espaces vides, il nous faut les voir, les entendre, les toucher, les sentir, les digérer. Ce sont des passages qu’il nous faut traverser… ou pas !
Au risque, si nous ne choisissons pas qu’on nous oblige à les prendre en compte dans notre histoire et notre solitude au dépend d’une folie émotionnelle monumentale, incapable de choisir nous-même ce que nous gardons et ce que nous abandonnons.
Je vous invite, à réfléchir avec moi sur le vide qui est naturel, il est derrière le rideau de nos frustrations, le témoin de notre tristesse parce qu’un lien a été rompu. Ce qui devient énergivore c’est quand le vide devient toxique, c’est quand il dépose ses valises au creux de notre ventre, pour un temps indéterminé.
Le vide est l’espace d’un silence, d’un souffle à peine perceptible qui modèle notre créativité et notre relation au monde.
Cette espace ou le corps s’affole et rompt face à nos cachoteries, nos arrangements est la maladie et l’affolement cellulaire très bien représenté dans ces dessins enfantins mais si réalistes, sans mentalisation, juste là pour exister en dehors de notre corps :
Ce qui est beau et donne sens à la maladie c’est d’entendre que la pleine conscience n’est pas de nous offrir un état de paix mais de nous éclairer véritablement sur notre état intérieur.
Lisez ce témoignage inspirant, criant, douloureux mais une véritable renaissance à soi, une leçon de vie à saluer avec simplicité et amour….
Nous l’appellerons « Coccinelle », elle se reconnaitra, je la remercie, belle âme du désir et du courage, de déposer ici pour nous tous, ce parcours de vie et ce parcours de lutte contre « ce crabe qui nous visite à l’insu de notre plein gré »
Ce témoignage fait aussi parti de sa guérison et de sa renaissance … et je crois qu’il nous concerne tous car enfin quel plus beau désir que de s’aimer tout en douceur et en espérance d’une lumière de l’intérieur.
Gratitude à vous Madame,
C.R
Parenthèse de vie (Mars/juin 2023)
Je voudrais ici témoigner de mon parcours de vie de ces 4 derniers mois et de l’impact du travail d’introspection si particulier que j’ai mené avec Claire Rivages auparavant.
A la fin du mois de février, après une hospitalisation en urgence et de nombreux examens, j’apprenais que j’avais une tumeur au niveau du canal cholédoque qui traverse le pancréas. Le cancer s’était faufilé en moi de la grosseur d’une pièce de 2 €…C’était tellement brutal que les premiers jours je n’y croyais pas, ils se trompaient, ça ne pouvait pas m’arriver à moi. Puis le chirurgien m’a fait un croquis de l’opération que j’allais subir, trancher un peu partout, pancréas, duodénum, estomac, diverses coutures entre les différents organes…Opération compliquée qui durera 10 h. Là je me suis écroulée, terrifiée, tout ça pour 2 cm de chair malfaisante !
Dans mon malheur, on m’a expliqué que j’avais beaucoup de chance de pouvoir être opéré, surtout pour ce type de cancer qui est souvent indétectable avant l’issue fatale. J’étais jeune, en bonne santé, je pouvais guérir. Je me suis accrochée à ses paroles encourageantes, la mort ne rodait pas autour de moi, je m’en suis tout de suite persuadée.
J’avais pratiqué la méditation et la visualisation avec Claire alors j’ai téléchargé une application et sur mon lit d’hôpital je méditais et faisait des séances de relaxation 2 fois par jour.
Claire m’avait fait comprendre que j’avais un manque de lien émotionnel avec mon monde intérieur et peu de contact et d’amour avec mon corps. Au travers de différentes expériences de travail avec elle, j’ai appris à davantage rechercher un équilibre entre intérieur et extérieur.
Ce cancer je ne suis pas partie en guerre contre lui, je l’ai accepté comme quelque chose de « passager » dans ma vie qui me signifiait un message. On a la maladie qui nous convient, qui parle notre langage.
Ce cancer me mettait en garde, toi qui ne sais pas vivre pleinement, qui ressasse, qui avale mais ne digère pas, qui ne dit mot, qui ne sait pas « vivre ta vie dans la vie » comme m’avait dit Claire, tu dois mettre fin à la guerre contre toi. Alors j’ai commencé à dialoguer avec mon corps, à le rassurer, je lui confiais mes appréhensions mais aussi mon ambition de guérir, j’ai parlé à ma tumeur, je ne voulais pas d’elle, vade rétro satanas, demain on se sépare définitivement. Je me préparais à l’étape suivante, l’opération. J’ai souvent parlé de « renaissance » quand j’évoquais Claire, finalement quand on commence à travailler avec elle est ce que ce n’est pas ce que l’on espère tous ?
L’opération et les semaines suivantes ont été les plus pénibles de ma vie. Beaucoup de souffrances et de larmes. Le retour à la maison après 2 mois d’hospitalisation est difficile et je m’écroule à nouveau, plus de force, une fatigue de tous les instants, des piqures tous les jours et je n’arrive pas à me nourrir avec mon nouvel appareil digestif tout neuf et étrange pour moi.
Et puis peu à peu je reprends le contrôle… Claire m’a non seulement aidé à être plus forte et à exprimer mon énergie personnelle, mais avec sa clairvoyance elle avait détecté chez moi un potentiel créatif et une personnalité artistique. J’achète des pastels et je dessine ma maladie et ses différentes étapes. Quand je commence ma chimiothérapie, lourde et difficile en effets secondaires, j’alterne temps de repos, relaxation et dès que je sens poindre une étincelle de vitalité je dessine mes organes récalcitrants. Mon colon se pare de couleurs et mes intestins accueillent, des fleurs, des arbres et des petits personnages rigolos. Je me dessine recevant ma chimio entourée de fleurs champêtres et j’imagine que ce qui coule dans mes veines et envahi mes cellules n’est autre que du nectar de fleurs. Mes globules blancs, si important pour le système immunitaire, deviennent sous mes pastels ma gentille petite armée d’auto défense. La magie de mon cinéma intérieur agit sur mon moral…
Beaucoup de malades certainement se livrent « corps et âmes » à la médecine traditionnelle comme leur seule planche de salut. Moi j’ai gardé mon âme bien au chaud et j’ai décidé que mon corps m’appartenait et que je devais participer à son bien-être. C’est aussi cela l’enseignement de Claire, prendre le contrôle de son existence, reconnaitre ses forces, devenir autonome pour une plus grande liberté d’action.
Bien sûr j’ai suivi au pied de la lettre mon parcours de chimio, je suis une malade du genre docile (en apparence).
Mais ce qui favorise la guérison, j’en suis persuadée, c’est de se comporter en patient actif ! trouver son propre chemin de guérison.
Je prends rendez-vous avec un médecin naturopathe et je commence un programme de remise en forme à base de plantes. Il me parle de l’importance de l’alimentation et à partir d’un livre écrit par un médecin oncologue, ma manière de me nourrir change radicalement. J’adopte une alimentation anti cancer en adéquation avec mon nouveau système digestif.
Je poursuis mes séances quotidiennes de méditation, de relaxation et de respiration depuis maintenant quatre mois. J’ai plus de pouvoir et de savoir sur mon corps que je ne le croyais alors je le bichonne, je lui parle, je le masse, c’est mon ami. Mon esprit et mon âme aussi se mobilisent, je me projette des images de bien être, de beauté, de réconfort pour inciter mon organisme à se rétablir dans l’harmonie et dans la paix. On ne peut dissocier la guérison de l’âme, de l’esprit et du corps.
Je fais appel aussi à mon guérisseur interne, il s’appelle Merlin et ne me quitte jamais. Il est là, quelque part…Il y a aussi ce que j’appelle mes petits « gri-gri », un minuscule personnage offert par ma fille et que je dois mettre tous les soirs sous mon oreiller en faisant un vœu, mon petit Ganesh rapporté d’Inde par ma nièce et qui a été bénit dans tous les temples qu’elle a visité et enfin mon bracelet que je ne quitte jamais constitué de pierres d’hématites et d’aventurines. Autant de « doudous » que j’offre à mon enfant intérieur, si cher à Claire dans son enseignement.
La chimiothérapie c’est un peu les montagnes russes…Un jour ça va, le lendemain on a envie de rien. Alors je m’autorise des moments de répit, de repli, de calme, je me mets dans ma bulle, j’emmagasine peut-être des forces aussi, et quand ça va mieux j’optimise pour faire tout ce qui me fait plaisir : voir des amis, ma famille, dessiner, créer, jardiner mais aussi rire…
Rien n’est gagner, rien n’est achever. La chimiothérapie c’est comme une grosse pochette surprise qui soudainement vous fait cadeau de nouveaux troubles physiques qui vous fragilisent et vous déstabilisent à nouveau. Alors Il faut s’adapter, réajuster et remobiliser son corps et son esprit pour qu’ils se battent, continuer d’avoir le désir de vaincre.
Globalement, et malgré les petites pluies, les nuages qui s’amoncellent parfois et les orages, je supporte ces drogues qui passent dans mon sang, dans mes cellules, qui détruisent le mauvais comme le bon plus sereinement avec l’aide de mes rituels, de mes prières, mes portes bonheur, Merlin, la foi que je porte en mes capacités internes de guérison, le soutien inconditionnel de mon mari et de ma fille qui me tiennent la main, partagent depuis le début mes peines et mes espoirs. L’amour n’est pas un traitement mais il guérit, j’en suis convaincue…
J’ai encore du chemin à faire mais j’ai découvert au travers de ce cancer, la grandeur de ma petite vie et tout ce qu’elle peut m’offrir encore.
Et pour finir je dirais que Claire Rivages c’est mon bâton de pèlerin sur mon chemin de guérison …
Pourquoi un bâton ?
Sur un plan symbolique :
- D’un point de vue spirituel, le bâton est le symbole de l’axe du monde. Il est considéré comme le moyen privilégié d’unir le ciel et la terre. Le bâton est la suprématie de l’esprit sur la matière, de l’invisible sur le visible.
- D’un point de vue énergétique, le bâton long (comme celui du pèlerin par ex) correspond à la terre. Il favorise le travail de l’équilibre, permet d’affermir les décisions, renforce l’équilibre organique et physique.
- Soutien, tuteur, enseignant, initiateur, tel est la magie fondamentale du bâton, qui est aussi le signe de renaissance par le symbolisme du rameau qui reverdit, indiquant ainsi qu’après une mort apparente, renaît la vie.
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