Alchimie du soi

Bonjour à tous, chers explorateurs de la vie,
Je vous appellerai à partir de maintenant les alchimistes luminaissants.

Et oui, les temps sont troubles, peu robustes, affolés, verticaux, binaires… Une atmosphère de folle raison, un engouement du repli sur SOI, une peur de la métamorphose…

Chères lectrices, chers lecteurs, tous ces « si » sont des potions magiques qu’il nous faut inclure et exclure d’un raisonnement figé, archétype d’une conscience collective au service d’un processus d’individualisation. Comme le plomb, cela nous ramène loin de notre imaginaire et nous enfonce, loin de la luminescence de l’alchimie du SOI, collectif et individuel.

L’année de l’or du temps, oui, c’est maintenant !

EN FAIT, j’ai imaginé que deux objets temporels très différents sont à la disposition des mortels : l’image et le mot.

L’image voit ce qui manque.
Le mot nomme ce qui fut.
Derrière l’image, il y a le désir : c’est le fantasme du jour, le rêve de la nuit, le présage de la veille.

Mais l’alchimie est bien plus qu’une pensée posée sur papier.
Elle est le visible et l’invisible, le mouvement et le cycle du soleil. Elle correspond à notre évolution et s’éloigne de toute action consumériste et procrastinative.
Elle est surtout une construction comparable à notre psyché, en quelque sorte le salut de notre HUMANITÉ. Elle unit et ne divise rien.
Elle explore, cherche, observe, expérimente avec humilité. Elle permet à notre MOI et à notre inconscient de dialoguer et de se reconnaître enfin.
Elle permet à ce SOI, si précieux, d’apparaître et d’accueillir toutes les métamorphoses.

Nous manquons cruellement d’imagination

C’est ce que je retiens de mon travail en séance. C’est flagrant et terriblement inhibant pour tout ce qui cherche un sens et pour tout ce qui souffre.
D’ailleurs, l’un ne va pas sans l’autre, et nous le constatons dans ce monde en grand désordre.
Impossible de choisir, impossible de renoncer à nos conforts d’hier… Mais pourquoi donc ?

Alors, nous développons, nous produisons du MOI en pagaille, et nous dessinons une route individuelle, détachée de l’extérieur, pour rassurer et protéger notre intérieur.
Nous plombons mentalement tous les champs des possibles, nous étouffons la robustesse en la troquant contre la virtualité, comme si la vie n’avait pas besoin de matière organique et spirituelle.

L’alchimie, comme le signifie Carl Gustav JUNG, est l’essence même de notre chemin. Non une destination, mais un mouvement, de l’intérieur vers l’extérieur. Le mal de notre année…

Soyez Robustes…

Et si nous nous engagions à sortir de notre temporalité extrême ? Décliner une posture, un vol hors du temps, pour s’initier à un voyage où la nouvelle modernité serait celle d’une lumineuse ALCHIMIE DU SOI ?

Nous sommes obligés, aujourd’hui, de transformer le plomb en or.

L’or spirituel de notre créativité

Cherchons hors du temps présent, l’essence précieuse de notre être, cet or intérieur qui éveille notre SOI indestructible. Comme le disait le grand poète Rainer Maria RILKE :

Peut-être tous les dragons de notre vie sont-ils des princesses qui n’attendent que le moment de nous voir un jour beaux et courageux. Peut-être que toutes les choses qui font peur sont au fond des choses laissées sans secours qui attendent de nous le secours.

Pensez qu’il se produit quelque chose en vous, que la vie ne vous a pas oublié, qu’elle vous tient dans sa main ; elle ne vous abandonnera pas. Pourquoi voulez-vous exclure de votre vie toute inquiétude, toute souffrance, toute mélancolie alors que vous ignorez leur travail en vous.

Aussi, ne devriez-vous pas vous effrayer quand se lève devant vous une grande tristesse, comme vous n’en n’avez jamais vu de tel.

Pourquoi vouloir vous torturer en vous demandant d’où tout cela peut bien venir et à quoi tout cela aboutira ?

Vous savez bien que vous êtes dans des états transitoires et que vous ne désirez rien tant que de vous transformer.

Si certains de vos états sont maladifs, considérez que la maladie est le moyen qu’a l’organisme pour se libérer de ce qui lui est étranger ; il faut alors simplement l’aider à être malade, à avoir la maladie dans sa totalité, à la laisser se déclarer, car c’est par là qu’il progresse…

Rainer Maria RILKE — Lettre à un jeune poète (1904)

Et si… ?

Le philosophe Gilles DELEUZE écrivait :

« Une bonne année, c’est quand ça s’équilibre, c’est quand, si ça vous amuse, ça m’amuse, et si ça m’amuse, ça vous amuse… »

Mais qu’est-ce qui nous amuse encore ? Un vent violent souffle sur nos maux… Et si nous regardions le monde vraiment ? Si nous enlevions le persona, ce masque invisible de nos prisons tristes et inodores ? Peut-être que l’or du temps résonnerait enfin, embrasant notre élan et notre amour du vivant…

Et si… ???

• Et si on lisait (enfin) les romans de Boualem Sansal ?
• Et si les souvenirs de David Lynch (de Elephant Man à Dune) nous rappelaient qu’il est impossible de raconter la vie d’une personne ? Sa disparition le 15 janvier 2025 serait celle d’un explorateur du mystère du mal et de la confusion des temps ?
• Et si le barrage chinois ralentissait la vitesse de rotation de la Terre ?
• Et si les philosophes dialoguaient avec la Banque de France (Nathalie Sarthou-Lajus) ?
• Et si les héritiers de Simone Veil nous rappelaient que, cinquante ans après la loi, le droit de choisir librement et sans honte n’est toujours pas acquis ?
• Et si nous avions encore le droit de dire « Je t’aime » ? Refuser le divorce, choisir la métamorphose plutôt que la rupture, parce que l’amour persiste ?
• Et si nous révisions notre rapport à l’argent, cet objet si abstrait dans sa forme virtuelle, mais si concret quand tant meurent de faim ?
• Et si nous posions la vraie question : qu’est-ce qu’une agression sexuelle ? (affaire Mazan, mouvement MeToo…)
• Et si Éros revisitait nos fantasmes à la manière des Folies Bergères ?
• Et si la réforme des retraites n’était qu’une feuille de vigne face aux véritables enjeux : la guerre en Ukraine, le retour de Trump, la crise de l’endettement national et mondial ?
• Et si nous libérions nos énergies masculine et féminine ?
• Et si nous repensions ce que signifient démocratie, liberté, création aujourd’hui ?
• Et si nous mourions de ne plus vouloir vivre ensemble ?
• Et si nos cerveaux étaient à l’agonie sous l’effet des écrans ? Merci l’intelligence artificielle…
• Et si votre téléphone vous connaissait mieux que votre psy ?

Voilà bien du conditionnel pour mettre le monde en bouteille…

Courage à tous les alchimistes luminescents ! À ceux qui sont nés, naissants, et en devenir… Je vous explique mon rêve étrange et pénétrant d’un monde en OR…